I don't wanna be here [ft. Magnus Bane]

« You and I, We're like fireworks and symphonies exploding in the sky. With you, I'm alive Like all the missing pieces of my heart, they finally collide. »

It's Where My Demons Hide

   Elle détestait ses amis... voilà c'était dit... et pour une seule et unique raison. Ce soir, alors qu'elle avait dans l'idée d'aller dormir de bonne heure, tout le monde s'était insurgé en disant que non, personne ne pouvait décemment aller dormir à presque 9h du soir alors que le lendemain ils n'avaient pas cours suite à une réunion. Au lieu de quoi, après l'avoir ennuyée pendant des heures, ils avaient fini par la convaincre de se rendre à une soirée organisée dans un endroit nommé le Pandemonium. Jamais entendu parler... ce qui ne voulait strictement rien dire vu que Ianthe ne sortait quasiment jamais pour ce genre d'événements. Mais bien entendu, elle ne partait pas sans tirer une tête de six pieds de long, et dans ses affaires, après avoir décidé qu'un bonnet ferait parfaitement l'affaire ce soir, Ianthe rajoutait un petit carnet où elle allait sans doute gribouiller jusqu'à ce que quelqu'un sonne la fin de cette soirée de torture.

Tous en voiture, ils arrivaient sur place pour se retrouver dans une bonne ambiance, chose que la blonde n'admettrait jamais à haute voix, avant d'entrer dans l'endroit déjà bondé. Bon sang! Ce "Pandemonium" était vraiment un endroit branché alors? Les gens étaient presque tassé là-dedans et la musique, si elle n'était pas du goût de la jeune fille, n'était pas non plus horrible au point de lui tuer les tympans. Tous ensemble, le groupe se dirigeait vers une table heureusement (et miraculeusement) libre pour commander à boire et les minutes passèrent, jusqu'à ce que tout le monde, à l'exception de Ianthe, aille finalement faire ce qui est attendu en soirée: danser.

Pas question. Jamais elle ne danserait, même quand on l'invitait une ou deux fois, la blonde fusillait juste du regard la personne, l'air de la menacer de mille mort si on osait encore la déranger et elle replongeait dans son carnet, jetant de temps en temps des regards désespérés à sa montre. Bon dieu... ça ne faisait même pas une heure... elle allait mourir...

   

« When you feel my heat, look into my eyes, it's where my demons hide »

Fiche par Sánsa ; sur Never-Utopia

«  I was alive when the dead sea was just a lake that was feeling a little poorly »

I don't wanna be here

La guerre, elle avait été la seule chose qui guidait ma vie depuis des semaines. La peur et le doute, m'avaient fait oublier qu'il fallait profiter également de cette vie d'immortelle. Depuis l'arrestation de Valentin, les choses étaient devenu un peu plus calmes. Les clans pleuraient leurs morts, ses âmes parties trop rapidement par le massacre de Valentin. Cependant, j'avais un mauvais pressentiment pour la suite. La disparition de l'épée mortelle et l'identité inconnue du voleur montraient que nous avions un autre ennemi. Allié de Valentin où nouvel ennemi, aucune information ne nous permettait de le savoir. À vrai dire, j'avais l'impression que le calme soudain était présent seulement pour préparer la prochaine tempête. J'avais besoin de repos, les journées avaient été rudes depuis un moment. J'avais enfin un peu de répit, j'aurais aimé le passer avec Alexander, mais je le savais occuper avec ses affaires de Shadowhunters. Je laissais échapper un soupir debout à mon balcon, après une longue réflexion, je décidais de me rendre à mon club.

Cela faisait longtemps que je ne m'y étais pas rendu, j'en restais tout de même le propriétaire. Je me dirigeais vers ma chambre, afin d'enfiler une chemise grise claire à motifs recouverte un petit gilet sans manches gris foncé. Après avoir pris un pantalon de la même couleur que le gilet, je m'occupais de mes cheveux et de mes bijoux. Une fois prêt, j'ouvrais un portail afin d'apparaître dans ma salle privée du pandemonium. Je souriais légèrement en sortant de la pièce, faisant signe aux personnes qui me saluaient. J'entrais dans la grande salle où l'ambiance était toujours présente, je m'arrêtais un moment pour scruter la salle. Une jeune fille attirait directement mon regard, ce n'était pas pour sa beauté même si elle n'en manquait pas. Elle portait un bonnet dans une boîte de nuit ou la chaleur était en hausse, mais plus important, je sentais une faible présence de magie autour d'elle. Je soupirais légèrement en voyant disparaître ma soirée de tranquillité, puis me dirigeais vers cette jeune demoiselle assise à une table. Je m'approchais doucement avant de déclarer en souriant.

« Bonsoir mademoiselle, j'espère que vous passez une bonne soirée dans mon club. »

J'avais décidé de jouer la carte du propriétaire, l'ambiance pesante autour d'elle m'avait découragé pour jouer la sympathie. Je m'asseyais à côté d'elle sur le banc, sans pour autant lui demander la permission. Je devais lui faire comprendre qui j'étais, sans me faire repérer dû à la présence de nombreux humains dans le club. Je lui souriais légèrement, avant de chuchoter.

« La présence de magies autour de vous m'indique que vous avez été en contact avec une créature obscure. Ayant côtoyé de nombres créature, cet élément accompagné de la présence de votre chapeau à un endroit où il fait plus de 40 degrés me laisse croire que vous êtes une sorcière qui vient de se réveiller ou une humaine avec beaucoup de courage, mais peu d'esprit. Laissez- moi deviner, des cornes? Ne vous inquiétez pas, je ne suis pas étranger à cela. »

Je m'approchais d'elle, puis je laissais apparaître mes yeux de chat pour qu'elle comprenne que je possédais également une marque. Les sorciers ayant des cornes pour marque avaient l'habitude de faire ce qu'il pouvait pour la cacher au début, même si cela était plutôt difficile. Je ne pouvais pas me tromper, je sentais qu'elle était une sorcière, la magie autour d'elle ne mentait pas. Habituellement, cela était plus difficile de les repérer, mais j'avais l'impression qu'elle ne s'en rendait pas compte. J'espérais seulement, qu'elle n'allait pas commencer à crier en me déclarant fou.

Fiche par Sánsa ; sur Never-Utopia

« You and I, We're like fireworks and symphonies exploding in the sky. With you, I'm alive Like all the missing pieces of my heart, they finally collide. »

I don't wanna be here!

Elle soupirait pour ce qui devait bien être la centième fois depuis son arrivée ici, ses amis s’amusaient, pas de doute, mais elle… elle aurait mieux fait de rester dans sa chambre à regarder un navet, ou encore à vadrouiller dans un coin de forêt encore inconnu pour elle. Ok, fallait prendre le bus ou une voiture avant mais merde… ces soirées où tout le monde rivalise d’exubérance et e bruit, ça lui tapait sur le système et elle crevait de chaud avec son bonnet, tout pour l’énerver. Rectification, le summum venait quand un homme approchait, elle s’apprêtait à l’envoyer promener quand ce dernier se présenter comme le propriétaire des lieux, à qui elle ne pouvait décemment pas dire « Dégage ou je t’encorne », une expression qu’elle se ferait un plaisir d’utiliser un jour, elle le sentait. Mais là, elle prenait le temps de penser à ses mots, finissant simplement par jouer la politesse. Ce n’est pas parce que sa mère était à la frontière du Vade Retro Satanas en la voyant qu’elle devait agir comme quelqu’un d’invivable. Pas toujours en tout cas.

« Désolé de vous décevoir, mais je déteste profondément ce genre d’endroit et d’ambiance. Je ne suis venue que pour faire taire ces idiots. » affirmait-elle, désignant de la main ses camarades, dont un devait être un peu éméché vu l’aisance avec laquelle il venait d’embrasser leur ami (sans ‘e’ oui) sur lequel il lorgnait depuis des lustres sans oser rien faire. Sortir du placard, c’était apparemment fait.

Par instinct, Ianthe avait placé une distance entre elle et le proprio, avant de froncer les sourcils, méfiante, quand elle l’entendit parler de magie… et, Bloody Hell, venant aussi de taper juste concernant ses cornes !

« Je ne viens pas de me réveiller, sinon je serais dans ma chambre, en pyjama, en train de tuer ce maudit réveil justement. » tentait-elle d’ironiser, avant de pâlir en voyant que ce type frapadingue était.. enfin, disons que ses yeux étaient étranges, et n’ayant rien bu de la soirée, on ne pouvait l’avoir droguée à son insu. C’était cool ça ! Et tellement plus discret que des foutues cornes en plein sur la caboche ! « C’est trop cool ça ! Je peux pas le faire je suppose ? Donc attendez… vous êtes un sorcier, c’est ça… ? »

Normalement, elle l’aurait traité de malade mental, mais quand vous vous réveillez un matin avec des cornes sur le crâne, vous apprenez à envisager qu’il y ait bien plus encore dans ce monde, et donc, ayant envisagée aussi cette thèse au fil de ses recherches pour comprendre, elle n’était pas si étonnée dirons-nous.

« Et vous êtes en train de dire que moi aussi ? Je veux dire… ma mère elle est normale, enfin, elle est un peu givrée depuis que voilà, mais dans le genre catholique barbante elle est si ordinaire qu’on meurt d’ennui avant la fin. Puis si mon père avait été comme ça, elle m’aurait dégagé avant de peur que je sois comme lui… ça n’a pas de sens. »

Yup, elle était en train de réfléchir à voix haute là, mais ça faisait beaucoup à digérer quand même, même en s’étant mentalement préparée à un truc comme ça.

Fiche par Sánsa ; sur Never-Utopia