Keren ▬ C'est pas bientôt fini tes conneries ? On t'as entendu chanter depuis l'autre bout de l'institut ! [Completed]

Il était là, devant son grand-père, parfaitement naturel et détendu alors que ce dernier fronçais horriblement les sourcils d'un air contrarié... et retenant un sourire amusé quand on le connaissait. Mais l'heure était grave et absolument pas à la plaisanterie, absolument pas... Lui se retenait seulement de ne pas enfoncer ses écouteurs dans ses oreilles pour ne pas poursuivre la conversation qui s'annonçait déjà ennuyante.

▬ Keren... Je sais que tu as à cœur le calme et la surveillance de tes cousins...

Il frotta son menton et sa barbe naissante, observa son petit-fils qui le regardait d'un être neutre, comme s'il ne comprenait absolument pas ce qu'il faisait dans le bureau de son grand-père. Évidemment, celui-ci n'était pas dupe et poussa un soupir désespéré. Pourtant, Keren ne voyait absolument pas ce qu'il avait fait de mal, il avait fait juste ce qu'il fallait faire à son sens. Ce qui n'était évidemment pas le sens naturel de tout le monde...

▬ Mais pourquoi as-tu pensé qu'il était légitime de les pendre part les pieds  dans le sous-sol ?

Il observa son grand-père, silencieusement, comme s'il réfléchissait à la meilleur manière qu'il avait de lui expliquer le pourquoi du comment. Mais ses cousins, imprudent de nature, avait risqué leur vie en mission et l'un d'eux avait été gravement blessé alors que cela aurait pu être évité. Alors, rien de tel que d'avoir le cerveau mieux irrigué pour qu'ils puissent mieux réfléchir, non ?
Il allait prendre la parole quand on frappa à la porte et son grand-père autorisa l'entré, espérant rapidement qu'une autre catastrophe n'était pas apparut comme par « magie ». L'homme les salua avant de le regarder avec soulagement.

▬ Keren tu tombes bien, tu ne saurais pas où se trouve Aedan ?

Il répondit par une silence, fronçant les sourcils en s'attendant déjà au pire. Il fallait toujours s'entendre au pire, quand il ne fallait pas c'était qu'il était coincé au lit avec quarante de fièvre, ce qui arrivait bien trop peu à son goût malheureusement.

▬ Il a fait exploser un ordinateur pendant son entraînement.

Il soupira. Bon dans un sens, ça aurait pu être pire... Ça avait déjà était pire en faite puisque ça c'était un cas plutôt... récurent. Ô joie...

▬ Je vais le chercher...

Un petit geste de la main à son grand-père accompagné d'un grand-sourire, il quitta le bureau en vitesse. Il avait échappé à une énième sermon sur son comportement légèrement inadapté aux situations rencontré, il pouvait remercier son parabatai pour cela ou il en aurait eut pour plusieurs heures. Par contre, il se demandait bien si, un jour, il allait pouvoir quitter son frère d'arme plus de deux heures sans que celui-ci ne crée un exploit relevant de l'apocalypse.
Mieux valait ne pas rêver non plus...  Il sourit, on ne pouvait pas dire qu'il s'ennuyait avec lui. Même s'il aurait bien voulu qu'il soit plus calme de temps en temps. Alors, où irait-il se cacher s'il était en fuite après une bêtise et qu'il s'appelait Aedan ? Il passa une main dans ses cheveux, il n'y avait vraiment qu'un seul endroit.

  « C'est moins le traître qui nous trahit que nous qui nous sommes trompés d'ami. », c'est ce que lui répétait son grand-père à chaque fois qu'il baissait sa garde. De ce fait, Keren est d'une extrême méfiance pour le meilleur, comme pour le pire il reste toujours sur ses gardes et parfois, ça aide à la réactivité. Surtout avec un parabatai comme le sien, mieux vaut être prudent même si la méfiance n'est pas à prendre en compte dans ce cas en particulier, du moins, pas envers sa "moitié".

Il s'énerve assez facilement quand on se met à juger une personne sur ses ancêtres ou son apparence, lui-même sait ce que ça fait, son père ayant appartenu au cercle. Mais de nature calme, il ne le montrera pas. Par contre, un petit coup en traître  quand on s'y attends, ça, ça peut toujours se faire. Oui, monsieur est assez sournois quand il est en colère. Il faut se méfier de l'eau qui dort, comme on dit. Après, cela ne l'empêche pas d'être impitoyablement direct quand les agissements de la personne qu'il a en face l'agace particulièrement et qu'il n'a pas d'autre choix que de l'affronter.

Il peut se montrer assez têtu quand il n'obtient pas ce qu'il veut et n'est pas du genre à abandonné en court de route, ce n'est pas ce qu'on lui as appris après-tout. Combiné au fait qu'il peut se montrer incroyablement protecteur... imaginez les dégâts que cela peut causer.
Calme et silencieux, il observe avant d'agir et il arrive parfois qu'on oublie sa présence du coup... mais on peut dire que c'est fait exprès, surtout quand son parabatai est dans les parages puisqu'il doit passer son temps à surveiller qu'il ne fasse pas de conneries pour le remettre « calmement » et « gentiment » dans le droit chemin... erhm...
Mais non voyons, n'allez pas imaginer qu'il est violent quand il s'y met...

Il a souvent des écouteurs dans les oreilles, surtout quand la personne qui lui parle l'agace particulièrement ou qui ne l'aime pas. Comme vous pouvez le constater, il est donc incroyablement diplomatique. Non, en réalité, il fait vraiment tout ce qu'il peut pour être diplomatique. Pas qu'il ait vraiment le choix en faite... mais parfois, c'est un peu dur et particulièrement fatiguant.

Keren est né un soir d'hiver, au sein d'un couple aimant et fusionnel. Du moins c'est ce que tout le monde pensait, les principaux intéressaient plus que quiconque. Mais Valentin était venu avec ses grandes idées idéologiques et le père avait suivit, ne doutant pas un seul instant que, quand le moment serait venu, sa douce et tendre épouse le rejoindrait dans leur idylle folle. Hum... fatal error.
La mère ne partageait pas les idées du père, celle d'un monde pur et  « sécurisé » de toutes créatures d'obscures, elle était contre le massacre d'innocents. Et lors de la cérémonie mettant en valeur la coupe mortelle, elle fit donc partis de ceux qui tentèrent d'arrêter Valentin et le cercle... son mari aussi... et elle fit partie des nombreuses victimes ayant échoué se jour là, laissant son fils, sa petite lumière comme elle l'appelait, à la charge de ses parents.

Keren partit donc avec ses grand-parents vers l'institut de New-York qui lui expliquèrent le héroïsme de sa douce mère qu'il ne devait pas décevoir, où qu'elle puisse être à présent. Alors, il travaillait dure et sans relâche, toujours sur la défensif sous les recommandations de son grand-père et... extrêmement calme, en parfaitement opposition sur le trio formé par ses cousins. Au moins, on pouvait dire qu'il était fort à la courses poursuite puisque c'était lui qui avait l'immense « honneur » de leur courir sans cesse après pour les calmer et remettre de l'ordre dans les lieux. Mais c'était naturel, il était leur aîné... pas de beaucoup, mais leur aîné quand même. « Ô joie », aurait-il dit s'il avait développé l'ironie dès ses six ans. Et alors qu'il devait s'occuper de ses turbulents cousins, il fit la... merveilleuse connaissance d'un autre garçon. Garçon qui eut la faculté de le mettre hors de lui dès le premier regard. C'est vrai, c'était quoi cette manière de faire le zombie ? Complètement idiot et inutile. Un espèce d'irresponsable... même s'il ne connaissait pas la définition du mot « irresponsable » mais comme son grand-père prononçait souvent se mot, c'était forcément le bon contexte. Du coup, c'est par sens du devoir qu'il se sentit dans l'obligation de le harceler jusqu'à ce qu'il réagisse donc, une journée entière. Mais il aurait pu tenir plus longtemps, il ne fallait pas le sous-estimer non plus.

Le temps passe, mais il semblerait que les habitudes reste. Tout comme l'habitude qu'il à prit de balancer ses cousins au travers des portes à la première connerie de leur part, il a prit l'habitude de veiller sur se garçon un peu solitaire dont il avait croisé la route. Pas par pitié mais bien parce que celui-là l'énervait copieusement. Oui, il devait être un peu maso sur les bords parce que Dieu savait qu'il aimait le calme et la tranquillité. Mais qui aurait pu se douter de ce détails quand, à quinze ans, il scella son destin avec celui du garçon en devenant son parabatai. On aurait pu croire que, depuis le temps, il savait à quoi s'attendre pourtant...
« On ne lâche rien, le lien qui nous unis est plus fort que tout. Jamais je ne te trahirais et jamais je ne te laisserais», promesse silencieuse et la seule que Keren avait accepter de faire sans la moindre méfiance. Bien sûr, quelques réticences avaient étés émises de la part de son grand-père, un parabatai, c'est pour la vie et mettre sa vie dans les mains d'un autre était un danger potentielle, une trahison provoqué. Mais têtu, il n'avait rien écouté, choisissant sa route. Il n'était pas le petit-fils de son grand-père pour rien avait dit sa grand-mère, les deux étaient aussi têtu que des mules.

Cela fait cinq ans à présent,  cinq ans qu'il est avec son parabatai. Valentin à été arrêté et son père est encore dans la nature mais il ne se fait pas de soucis, il finira bien par le retrouver et lui faire comprendre de manière douce et délicate comment il voit le pays. De manière définitive si possible, il n'a pas la rancune particulièrement facile mais incroyablement tenace.
Le monde n'attends peut-être pas, mais lui peut se montrer étonnamment patient.